Le tango dans tous ses états (Pamphlet)
C'est une grande et belle fin d'année pour tout Caennais. Je ne parle pas de la victoire du Non irlandais au traité de Lisbonne, je parle du tango à Caen, du tango argentin.
D'abord, il y a la vie associative riche de rencontres, de réunions au fond des cafés où l'on a entendu des noms d'oiseaux, où l'on a reçu des coups dans le dos, où y en a qui devaient jouer les valets pendant que d'autres se pensaient maîtres. Y en a qui ne comprennent toujours pas que la seule manière d'organiser une grande manifestation est de le faire de manière désintéresséé mais passionnée...
Autre originalité de la ville : les profs ! Celui qui donne des cours et qu'on ne voit jamais dans les milongas, celui qui essaie tant bien que mal (5, 4, 3, 2, 1, 0) de fidéliser des couples, cet autre qui place ses petits copains avant de partir, ou cet autre encore qui vient jauger la communauté des danseurs lors d'un bal et qui tenterait bien de démarrer un chantier à la rentrée, et celui qui a déjà tout vu, tout lu, tout appris en six mois et qui passerait bien prof...
Tout cela montre la riche vie culturelle de notre capitale, enviée par les Parisiens, aimée des gens qui ont de la rigueur, de la modestie, et qui rendent merveilleusement service au tango argentin.